Une effervescence rare – Nos étudiants en mode COVID-19
Les scientifiques qui brilleront demain au firmament de la recherche mondiale sont parmi nos étudiantes et nos étudiants d’aujourd’hui. Bouleversée par une pandémie aux contours insidieux, leur période de formation s’est vue transformée. Comment la pandémie a-t-elle modifié leur projet de recherche, leur pratique, leur apprentissage et, ce faisant, les a révélés? Témoignages solaires de quatre jeunes chercheuses et chercheurs de notre relève.
Dire que Guillaume Beaudoin-Bussières, doctorant dans l’équipe de Andrés Finzi (axe Immunopathologie), a passé du temps au laboratoire dans la dernière année est un doux euphémisme. Habitué à travailler sur le VIH depuis 2018, il a choisi de réorienter ses recherches vers la COVID‑19. Une transition fiévreuse qu’il a bien vécue.
« Pour un jeune chercheur, ce nouveau contexte scientifique est excitant. Une chance dans la malchance, quelque part. Avec le coronavirus, je vivais en direct la production des connaissances diffusée par la communauté internationale de recherche. Et j’y participais aussi avec mon équipe. Par rapport au VIH, tu ne connais rien de ce nouveau virus. Tu pars de zéro. Tout est à faire », explique-t-il.
Focalisé sur le travail à fournir, il a pris petit à petit plus de responsabilités au laboratoire, plus de pression aussi considérant les enjeux de santé publique, et a écrit des articles scientifiques alors qu’il n’avait jamais fait cela auparavant. « Dans cette pandémie, j’ai réalisé que j’étais capable de faire beaucoup plus que ce que je pensais. Je me suis senti grandir un peu! »
Selon lui, tout a bougé plus vite pendant cette période extraordinaire bien que la rigueur ait toujours été de mise : des délais d’approbation des projets en passant par les processus administratifs. Le partage de connaissances entre équipes s’est aussi fait plus simplement.
Le positif dans tout ça? « J’ai eu beaucoup d’articles publiés sur la COVID‑19 qui ont eu un impact, car ils étaient d’actualité. Je crois aussi que la pandémie a permis de mettre de l’avant notre profession aux yeux du grand public, de rendre visible la recherche fondamentale. Peut-être que cela nous aidera dans la recherche de futurs financements. »
Une effervescence rare – Nos étudiants en mode COVID-19