Le temps de se reconnecter au monde – Nos étudiants en mode COVID-19
Les scientifiques qui brilleront demain au firmament de la recherche mondiale sont parmi nos étudiantes et nos étudiants d’aujourd’hui. Bouleversée par une pandémie aux contours insidieux, leur période de formation s’est vue transformée. Comment la pandémie a-t-elle modifié leur projet de recherche, leur pratique, leur apprentissage et, ce faisant, les a révélés? Témoignages solaires de quatre jeunes chercheuses et chercheurs de notre relève.
Deborah Villafranca-Baughman est une optimiste née. D’un sourire, elle semble capable de chasser les nuages pandémiques, aussi gros soient-ils. Doctorante dans le laboratoire de Adriana Di Polo (axe Neurosciences), cette jeune chercheuse, originaire de Barcelone en Espagne, travaille au Centre de recherche du CHUM depuis 2016.
Pour elle, la pandémie a été très révélatrice des inégalités sociales, les a accentuées même. « Pendant la mise en pause du Centre, j’en ai profité pour travailler un mois comme bénévole dans un CHLSD auprès de personnes âgées. J’y ai été témoin d’une belle solidarité entre bénévoles et j’ai trouvé très gratifiant de voir de l’espoir dans les yeux des personnes esseulées dont nous nous occupions », dit-elle.
Si vivre loin de sa famille et ne pas pouvoir physiquement être là pour les accompagner dans le deuil ou la maladie a parfois été difficile, elle a pris le temps comme un remède à la lassitude. Le temps de se retrouver, de lire ce qui se fait dans son domaine d’expertise et… de vivre le moment pour ce qu’il est.
Le temps de se reconnecter au monde aussi. « Chaque midi, je me branchais en ligne avec ma famille pour une heure de “Gym‑finement”. Être dynamique dans ma routine personnelle et professionnelle m’a permis de stimuler ma réflexion, d’être plus efficace dans mon travail, de savoir ce que je veux et de me fixer des objectifs en conséquence. »
Dès la réouverture du Centre de recherche, elle a pu retrouver les chemins des laboratoires et de nouveau baigner dans un domaine de recherche qui la passionne. Avec un mantra en tête : ne rien tenir pour acquis.
Voir jusqu’où elle peut parvenir en recherche en neurosciences, avoir son laboratoire ou son entreprise, continuer ses actions humanitaires : pourquoi pas? « Des opportunités il y en aura, il faut juste être présente au moment où la vie te les donne. »
Le temps de se reconnecter au monde – Nos étudiants en mode COVID-19