La donnée de qualité : l’importante mission de Véronique

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La donnée de qualité : l’importante mission de Véronique

Cet article est extrait du CHUMagazine - Les métiers et les professions de l’ombre

« Dans le monde, ce sont 16 millions de nouveaux cas d’accidents vasculaires cérébraux qui sont observés chaque année. » Qui se cache donc derrière les informations de santé que nous détenons? Il s’agit des archivistes médicaux, qui opèrent dans l’ombre pour que d’importantes données en provenance du terrain puissent voir le jour. Aujourd’hui, c’est à leur tour de briller.

Véronique Poirier a commencé son aventure au CHUM en 2002. Depuis toutes ces années, elle contribue à améliorer la santé de la population grâce à l’art du codage. Sa principale tâche? Traduire les dossiers des patients en « chiffres magiques ». Plus exactement, elle codifie tous les événements ayant marqué la trajectoire de soins d’une personne hospitalisée, des diagnostics posés aux traitements administrés, en passant par les technologies médicales utilisées et les complications rencontrées. Les codes ainsi attribués, rassemblés dans un entrepôt de données, se révèlent inestimables. 

La valeur de la donnée 

Les informations que recueillent Véronique et ses collègues permettent au CHUM d’avoir une vue d’ensemble sur les hospitalisations et de prendre des décisions organisationnelles éclairées. Elles sont aussi à la base de la facturation; le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) y a recours pour évaluer les activités réalisées par les établissements de santé et leur allouer les ressources financières appropriées.

Mais encore : elles sont colligées dans des registres de santé spécialisés – comme le registre de l’accident vasculaire cérébral (AVC) – à des fins de recherche et de statistiques pour améliorer les soins et les services offerts à la population québécoise. « Lorsqu’un AVC survient, chaque seconde compte. Les données que génère l’équipe contribuent à évaluer et à rendre plus efficace la prise en charge des personnes touchées », souligne Valérie Beauchamp, cheffe du Service des archives médicales du CHUM. Un exemple parmi tant d’autres du rôle essentiel, bien que discret, de son équipe.

Véronique Poirier, archiviste médicale

« Il est valorisant de constater tout ce qui est fait avec les données que nous générons, de constater à quel point nous sommes un maillon important de la chaine. »

– Véronique Poirier, archiviste médicale

L’art d’analyser et de s’adapter

Demandez à Valérie ce qui fait la force des archivistes médicaux du CHUM, elle vous parlera sans doute de curiosité. C’est qu’il faut toujours savoir repousser les limites de ses connaissances (médicales, notamment) pour être en mesure de déchiffrer, de comprendre et d’analyser le dossier d’une patiente ou d’un patient, d’assurer l’intégrité des informations qui y sont inscrites, et d’en tirer des données de qualité. « Il faut aussi une grande capacité d’adaptation », complète Véronique. À une certaine époque, on aurait rencontré le duo dans les sous-sols du CHUM, parmi des piles de dossiers papier. Mais les choses ont bien changé avec l’implantation des dossiers numériques. Aujourd’hui, depuis le 6e étage, les archivistes médicaux évoluent au fil des grands changements. 


 


 

 

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