
Dominique Paré, à l’avant-plan sur la photo, a à cœur que les soins spirituels soient reconnus à leur juste valeur. La cheffe de service est accompagnée par l’équipe dévouée des intervenantes et intervenants en soins spirituels du CHUM. Dans la première rangée, de gauche à droite : Danièle Bourque, Martine Caillier et André Desautels. Dans la deuxième rangée, de gauche à droite : Martin Paquette et Jean-Bosco Gakwisi.
André, Danièle, Jean-Bosco, Martin et Martine viennent d’horizons bien différents, mais ont en commun une profondeur d’âme et une écoute comme il s’en fait peu. Ces qualités humaines, qu’ils partagent tous les cinq, les portent au service de la santé spirituelle, ce pilier du bien-être. Portrait d’une équipe de l’ombre, qui sème la lumière aux quatre coins du CHUM.
« Pourquoi cela m’arrive-t-il? » « Qu’ai-je fait pour le mériter? » « Qu’adviendra-t-il de ma famille? » Quand la maladie frappe et que les questions se bousculent, les intervenantes et intervenants en soins spirituels du CHUM sont là. D’un bout à l’autre de la trajectoire de soins, ils accueillent les interrogations, les confidences et les souffrances que peuvent avoir les patientes, les patients et leurs proches pour donner un sens à leur passage en centre hospitalier. Non pas avec des réponses toutes faites, mais grâce à leur capacité à connecter chaque personne à sa spiritualité. Quelle qu’elle soit.
Accompagner, sans parti pris religieux
Guider une méditation; reconstituer le fil d’une existence ou encore orchestrer un rituel de fin de vie sont autant d’activités qui font partie de l’exercice de la pratique des IISS . Si les rencontres se suivent sans se ressembler, l’objectif, lui, reste le même : donner aux personnes qui croisent leur chemin les moyens de garder le cap sur ce reste intact à travers la maladie . « L’important est de rappeler à la personne qu’elle est plus que la maladie, de la reconnecter à elle-même et à ce qui importe dans sa vie », explique Martine. Qu’il s’agisse d’un dieu ou d’une valeur, par exemple. Ou encore d’une relation, souligne Jean-Bosco : « Notre rôle consiste parfois à aménager le cadre nécessaire pour qu’une personne en fin de vie puisse vivre des moments de réconciliation, de pardon et de remerciement avec ses proches. »
Tout est dans l’adaptation à l’autre, à ses besoins et à ses croyances, explique Martin : « On s’ajuste à l’univers intérieur de la personne qui est devant nous, travaillant à partir de ses propres ressources spirituelles. » Le tout, sans parti pris religieux. Si certains peuvent penser à tort que les IISS sont les représentants d’une religion, leur service est non confessionnel depuis 2011. Formés à l’université, ils accomplissent leur travail en toute neutralité, avec leurs fines connaissances de la religion et de la spiritualité.
La spiritualité : pilier de la santé
« La spiritualité est une dimension essentielle de la santé. » Ce n’est pas qu’André qui le dit. En 2005, l’Organisation mondiale de la santé, l’OMS, l’identifiait comme pilier du bien-être humain. En prendre soin, particulièrement à un moment où la vie bascule, n’a rien d’anodin. Et les IISS sont tous outillés pour aider les patientes et patients à le faire. « Depuis plus de six décennies, les chercheuses et chercheurs du monde entier étudient l’interaction entre la spiritualité, la religion et les soins hospitaliers. Leurs travaux ont donné naissance à des pratiques innovantes en soins spirituels, visant à soutenir et à faciliter l’expérience des patientes et patients tout au long de leur trajectoire de soins », précise Danièle.
Durant la maladie, entre la vie et la mort et même après celle-ci, ils sont présents auprès des patientes, des patients, des proches et des équipes. De l’urgence aux soins palliatifs, en passant par les cliniques externes, ils sont là. Pour que les patientes et patients puissent être plus en paix et disposés à recevoir leurs soins, ces précieux IISS sont là.
La santé est aussi spirituelle
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