Microbiome et SLA : une subvention de 1,6 million pour la recherche

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Alex Parker et les membres de son laboratoire du Centre de recherche du CHUM (CRCHUM) ont obtenu un financement sur trois ans de 1,6 million de dollars octroyés par la Weston Family Foundation dans le cadre du programme Brain Health: 2021 – Lifestyle Approaches and Microbiome Contributions.

Grâce à cette subvention, Alex Parker pourra étudier entre autres la capacité du probiotique L. rhamnosus HA-114 de la société Lallemand Health Solutions, avec qui il collabore, à ralentir la progression de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ce projet de recherche fera l’objet d’une étude clinique pancanadienne menée sur 100 patients et pilotée au CHUM.

La Dre Geneviève Matte, directrice de la clinique SLA du CHUM, et Martine Tétreault, toutes les deux chercheuses au CRCHUM, Stéphane Bronner, directeur de la recherche préclinique et clinique au sein de l’Institut Rosell® pour le Microbiome et les Probiotiques, le centre de recherche et développement de Lallemand Health Solutions basé à Montréal, ainsi que le chercheur Matthieu Ruiz du Centre de recherche de l’Institut de cardiologie de Montréal font partie de cette aventure scientifique.

« Nous collaborons avec Alex Parker et son équipe depuis de nombreuses années maintenant et nous sommes ravis d’aller de l’avant avec cette nouvelle étude qui vise à documenter les bénéfices des probiotiques pour la santé », explique Sylvie Binda, Vice-Présidente de la recherche chez Lallemand Health Solutions.

« Ensemble, nous espérons comprendre comment certaines souches bactériennes protègent le système nerveux de la dégénérescence dans la SLA. Ces découvertes permettront de développer de nouvelles approches thérapeutiques », précise Alex Parker, qui est également professeur au département de neurosciences de l’Université de Montréal.

Une maladie neurodégénérative incurable

Près de 3 000 Canadiens vivent avec la SLA, une maladie caractérisée par la perte sélective de motoneurones. Ces cellules nerveuses servent de câblage interne. Ils nous permettent de bouger notre corps à notre guise en permettant la transmission de signaux aux muscles pour qu’ils se contractent.

Chez les personnes atteintes de la SLA, les motoneurones se détériorent graduellement. Elles perdent alors leurs capacités musculaires jusqu’à la paralysie complète, l’espérance de vie n’étant en moyenne que de 3 à 5 ans après le diagnostic. Concrètement, une personne vivant avec cette maladie rare perd la capacité de marcher, de parler, de manger, d’avaler et, ultimement, de respirer.

Le microbiome dans le viseur

De récentes recherches montrent que le microbiote intestinal pourrait être impliqué dans l’apparition et la progression de la maladie. Identifier des souches bactériennes neuroprotectrices pourrait donc constituer la base de nouvelles thérapies.

Au sein du laboratoire d’Alex Parker, les scientifiques ont d’ores et déjà découvert un probiotique qui protège les motoneurones de la dégénérescence dans plusieurs modèles animaux de la SLA (ver C. elegans et souris).

La prochaine étape de leurs travaux de recherche? Décrypter les mécanismes moléculaires expliquant cet effet neuroprotecteur apporté par le probiotique et vérifier s’il est possible d’observer la même réponse thérapeutique chez les participants de l’étude clinique qui débutera au CHUM au printemps 2022.

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